Chez FIVclínic, nous croyons fermement à l’impact des différents modes de vie sur les résultats des techniques de procréation assistée ainsi que sur la fertilité naturelle. Nous savons que le facteur le plus déterminant de la reproduction est l’âge de la femme, mais aussi que d’autres facteurs tels que le tabac, l’obésité, l’alimentation, l’alcool, le stress ou l’exercice physique ont un impact sur la fertilité féminine et masculine. Nous parlons avec Anna Goday, gynécologue spécialisée en reproduction assistée à la FIVclínic.

Tabac: le tabagisme a-t-il des effets sur la reproduction?

Les données recueillies à l’Hôpital Clinique de Barcelone dans une étude où plus de 3500 patientes ont été interrogées sur l’usage du tabac, ont montré que le fait d’avoir 37 ans ou plus et le tabagisme conduisaient à de plus mauvais résultats dans la stimulation ovarienne. En outre, les patients fumeurs auraient également un taux d’avortement plus élevé et un taux plus élevé de grossesses extra-utérines (grossesses extra-utérines).

Tout indique que l’effet négatif du tabac serait dose-dépendant (plus de cigarettes par jour, plus de toxicité) et réversible, donc, plus de raisons d’arrêter de fumer, car l’effet toxique sur la fertilité s’atenue si vous arrêtez.

« Compte tenu de ces données, il est totalement déconseillé de consommer du tabac, à la fois pendant la stimulation ovarienne tout comme en pensant à une future grossesse », explique Goday. Ainsi, nous pensons que le démarrage d’un processus de procréation assistée pourrait être une bonne motivation et le moment idéal pour mettre de côté cette habitude. »

Exercice physique: est-il important d’être en forme lors de la recherche d’une grossesse?

Oui, selon les résultats obtenus dans notre centre, où nous avons évalué à travers des questionnaires le type d’exercice physique pratiqué par les couples, les paramètres de la stimulation ovarienne (développement folliculaire ou taux d’estradiol) sont meilleurs chez les patientes qui effectuent régulièrement activité cardiovasculaire. Il serait donc idéal que les femmes et les hommes pratiquent régulièrement une activité physique modérée. L’OMS la décrit comme cette activité qui consomme entre 3 et 6 MET (unité de mesure d’énergie). « Ma recommandation serait de marcher vigoureusement pendant environ 30 minutes par jour ou d’autres équivalents tels que danser, marcher, emmener le chien pour une promenade … », précise le Dr Goday.

Régime alimentaire et obésité: quel rôle joue le poids dans la reproduction?

« Il est habituel pour nous de faire une évaluation de l’indice de masse corporelle (IMC) lors de la première visite et en cas de surpoids, surtout d’obésité, nous recommandons une perte de poids contrôlée », explique le Dr Goday. Un IMC supérieur à 25 réduit les chances de grossesse et augmente également le taux d’avortement. Parfois, l’obésité est précisément ce qui réduit notre fertilité naturelle, car elle modifie notre cycle menstruel.

« Dans ces cas, la solution peut ne pas être un traitement de reproduction assistée mais le médecin considère si le traitement doit être une perte de poids en cas de stérilité avec une cause endocrinienne évidente. »

De plus, une femme obèse qui tombe enceinte a un risque plus élevé de complications pendant la grossesse et de moins bons résultats périnatals. En d’autres termes, l’excès de poids est un facteur fondamental que nous devons contrôler.

D’autre part, se référant à certains composants du régime alimentaire tels que la caféine, en particulier la consommation de café, nous avons analysé la consommation de café sur un total de 400 couples dans notre centre et avons constaté que la consommation élevée de plus de 3 cafés par jour pourrait altérer la qualité embryonnaire. Par conséquent, nous recommandons une consommation modérée de café, c’est-à-dire, boire idéalement 1 ou 2 cafés par jour.

Alcool: rien ne se passe si je bois un peu?

L’alcool est un autre facteur qui affecte négativement la fertilité d’un couple: il affecte à la fois la qualité du sperme et la qualité des ovocytes. Et s’il est consommé pendant une grossesse, cela pourrait avoir des répercussions très négatives sur le fœtus. Ainsi, nous vous recommandons de ne pas consommer d’alcool pendant la recherche d’une grossesse, car le taux de récupération des ovocytes s’aggrave et, par conséquent, le taux de grossesse diminue. Une fois la grossesse terminée, il n’y a aucun doute: tolérance 0 à l’alcool.

Stress et grossesse: mauvaise combinaison

Il existe d’autres facteurs, tels que le stress, qui pourraient affecter négativement les résultats d’un cycle de FIV. Le stress que ces traitements peuvent générer dans le couple ou la frustration de ne pas tomber enceinte sont parfois des causes qui poussent certains couples à abandonner le traitement. Par conséquent, un bon soutien psychologique et émotionnel est essentiel dans ce type de traitement.

Facteurs immuables: âge et réserve ovarienne

Il y a des facteurs que nous ne pouvons pas modifier tels que l’âge ou la réserve ovarienne, mais avoir de saines habitudes de vie (ne pas fumer, consommation modérée de café, exercice physique modéré, etc.) sont des facteurs modifiables que nous pouvons essayer de suivre et qui peuvent améliorer les résultats d’une cycle de fécondation in vitro.

Recherche en cours sur les effets du mode de vie et de la fertilité

Convaincue de l’impact des différents modes de vie sur les résultats des techniques de procréation assistée et de la fertilité naturelle, l’équipe FIVclínic mène une étude pour déterminer comment le tabac, l’alcool, les drogues, l’alimentation, le stress et l’exercice physique affectent les résultats d’un cycle de fécondation in vitro. Sur une base volontaire, les patients qui souhaitent participer répondent à des questionnaires validés pour déterminer le mode de vie suivi par chaque couple. Cela nous donne des informations que nous pourrons relier plus tard à la folliculogenèse, la qualité des ovocytes, l’évolution embryonnaire en laboratoire, les taux de grossesse, et même évaluer si ces facteurs peuvent agir pendant la grossesse ou dans la vie future bébé.

La recherche est une partie très importante de notre centre et nous pensons qu’il est essentiel de poursuivre les recherches dans ce sens. Nous voulons également promouvoir les habitudes de vie les plus saines possibles qui nous aideront à la fois dans notre santé générale et notre fertilité.

Anna Goday. Gynécologue spécialisée en reproduction assistée de FIVclínic.