Interview avec Marta García Moliner
Psychologue générale sanitaire spécialiste dans la reproduction assistée. Psychologue consultante d’FIVclínic
Quand est-ce que votre intérêt pour la médecine reproductive est née ?
Après des années d’expérience en tant qu’aide-soignante et chercheuse dans le champ de l’Obstétrique et de la Néonatologie à l’Hospital Clínic de Barcelone, je suis arrivée dans le monde de la Gynécologie. Avant cette période, lorsque je recevais les familles, je me demandais toujours quelles avaient été leurs expériences pendant les premières étapes, car je pressentais à quel point ces débuts et leur implication future avaient été importants. Heureusement, j’ai pu diriger mes efforts vers ce champ et, aujourd’hui, depuis la psychologie reproductive, je fournis à mes patients des stratégies et des ressources qui leur accordent l’opportunité de disposer d’outils pour faire face à cette étape d’une manière plus adaptative.
Qu’apporte la psychologie dans le champ de la reproduction ?
Il existe un vaste ensemble d’études qui apportent des preuves de l’important impact psychologique des traitements d’infertilité chez les couples, et de l’effet positif des interventions psychologiques spécifiques pour la gestion de l’anxiété, la dépression et le stress au long des TRA (traitements de reproduction assistée).
Par conséquent, l’impact émotionnel de l’infertilité dans le cycle vital des personnes est un fait connu et qui affecte de plus en plus de sphères : privée, du propre couple, familiale, sociale et culturelle. Ainsi donc, nous ne pouvons pas réduire l’infertilité qu’à des aspects médicaux ou biologiques et ne pas tenir compte de ses implications émotionnelles. Depuis le domaine de la psychologie reproductive, nous cherchons à offrir un conseil individualisé et intégral, en tenant compte de la situation biologique, psychologique et sociale de nos patients.
Quels sont les moments clé ?
Il est difficile de choisir un moment clé d’un traitement à cause de l’idiosyncrasie de chacune des personnes qui passent par notre cabinet médical. Au début, cela peut être utile pour faire face aux peurs initiales et à la manière dont les TRA peuvent affecter à la vie quotidienne. Pendant tout le traitement, l’accompagnement est essentiel, notamment si la gestation met du temps, si elle n’aboutit pas ou dans le cas d’une complication. Il y a des traitements, tels que la réception d’ovocytes, qui requièrent d’une mention spéciale en raison de l’importance de cette décision au sein du couple. Une fois arrivés à la fin du processus, l’accompagnement émotionnel sera le complément qui aidera fortement à une gestation dans les meilleures conditions émotionnelles.
Marta García Moliner
Psychologue général sanitaire spécialiste en reproduction assistée. Psychologue consultante d’FIVclínic